Mandat
Depuis le début des années 2000, les initiatives conjointes de Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) et de la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA) ont abouti à une promotion de l’immigration francophone comme une stratégie visant à contrer le déclin démographique et à favoriser une revitalisation linguistique et culturelle des communautés francophones en situation minoritaire. L’Afrique francophone s’est progressivement positionnée comme le point de départ d’une migration de plus en plus importante vers ces communautés. La diversification et l’arrivée massive de ces nouveaux migrants soulèvent des défis touchant l’accueil, l’éducation, la santé, la rétention et nécessitant tant des études de terrain que des analyses approfondies et transversales.
Dans le contexte d’un monde globalisé, on peut considérer que les enjeux de mobilité connus dans l’Ouest canadien sont aussi ceux de plusieurs autres régions du monde où l’accueil des migrants engendre des défis importants. Les situations post-conflits touchant l’Afrique, par exemple, positionnent ce continent comme terrain de prédilection des chercheurs soucieux, de mieux comprendre et expliquer le phénomène migratoire et répondre aux défis subséquents en termes de justice et de cohésion sociales. L’expérience canadienne montre que l’analyse de ces défis exige des approches interdisciplinaires adaptées, permettant de bâtir des sociétés inclusives.
Bien que les solutions politiques échafaudées soient géographiquement variables, l’approche participative semble incontournable. La participation citoyenne entraînerait un accès plus équitable aux biens publics et un sentiment d’efficacité, particulièrement pour les membres des groupes marginalisés. L’implication des jeunes dans la prise de décisions impulserait des transformations sociales et conduirait à une perception améliorée de la légitimité de la démocratie et à un sentiment d’efficacité politique.
Par ailleurs, la littératie numérique – impliquant une vaste palette de savoirs et savoir-faire – est essentielle pour l'éducation, le développement social, la réduction de la pauvreté, l’accès à l’emploi et la représentation politique chez les populations déplacées et marginalisées, particulièrement celles du Sud qui n’ont accès qu’à des technologies limitées.
Aussi, la migration entraine des changements dans les statuts familiaux, surtout pour les femmes, soutiens importants pour les familles en réinstallation. Les impacts de ces changements seront analysés, en référence à la notion de respect des droits de la personne.
La Chaire sera ainsi un cadre d’échanges comparatifs/collaboratifs Nord- Sud-Sud qui outilleront les institutions universitaires, les communautés impliquées et les responsables de politiques publiques dans leur quête de réponses aux différents défis locaux ou globaux identifiés.
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Pour en savoir plus, voir la fiche descriptive de la Chaire.
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